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Cheikh Aly Ndaw à la conférence de l’école internationale soufie khidmatul Khadim

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« Seul le chemin de la paix  peut permettre à l’Afrique  de changer le  monde actuel à travers la globalisation ».

« La non violence à travers le monde : naissance d’une nouvelle conscience pour l’humanité », c’est autour de ce thème que ce sont articulées les activités de la conférence de l’école internationale soufie khidmatul Khadim. Une rencontre de deux jours marquée par des conférences, ateliers, tables rondes et exposition sur la vie des êtres de paix qui ont marqué l’humanité par la grandeur de leurs actions de paix. Selon les initiateurs de cette conférence, l’objectif est de partager les travaux sur la non violence effectués par l’école internationale soufie khidmatul Khadim en tenant compte des époques, des religions et de toutes les différences existantes pour dégager un chemin de la non violence intitulée le « chemin initiatique vers la paix ». Un chemin qu’il urge, selon Cheikh Aly Ndaw responsable de l’école internationale soufie, de vulgariser pour promouvoir la culture de la paix et de la non violence. Pour Cheikh Aly Ndaw, la paix est la préoccupation de chaque individu et l’Afrique ajoute t-il, a un grand rôle à jouer dans ce chemin initiatique de la paix à cause des étiquettes qu’on lui colle à tort ou à raison. « L’Afrique est considéré comme le continent des guerres, du non respect des droits, de la famine et de la pacotille », s’est-il désolé, soulignant que c’est seulement la voie de la non-violence et de la paix qui peuvent lui permettre  d’élever sa conscience et de changer le cours des événements du monde actuel à travers la globalisation. Cheikh Alioune Ndaw souligne que le Sénégal est arrivé à un niveau où les différences sont tellement marquées que chacun pense que seule la violence est l’issue. A l’en croire, le choix du Sénégal pour la tenue de cette conférence est intervenue avant ces épisodes de violences qui y émaillent le climat politique. Un choix qui fait-il savoir, n’est que pure coïncidence même si le hasard, note t-il, n’existe pas.

De son côté, M Sam Bousso inspecteur en langue arabe qui a donné la conférence inaugurale sur la non violence a souligné qu’elle est une préoccupation majeure pour toute l’humanité qui est confrontée à une recrudescence des violences. Selon l’inspecteur Bousso, la non violence constitue l’essence même de l’Islam et par conséquent du mouridisme qui est une voie soufie. Prenant exemple sur le grand Magal de Touba qui sera célébrée ce jeudi, l’inspecteur Bousso souligne que cet évènement est l’exemple même de la non-violence. « Cheikh Ahmadou Bamba ne s’est pas contenté de pardonner à ses oppresseurs, mais il a décrété le jour de son départ à l’exil, jour de jouissance, pour inciter ses adeptes au pardon », rappellera t-il.

A propos de la présidentielle de 2012, il a estimé que seule l’enseignement soufie peut apporter la solution, en ce sens qu’il incite à l’oubli du matériel, au service d’autrui et à la culture de la paix. « On constate que toute le monde cherche à s’accaparer du pouvoir, mais si on fait preuve de désintéressement et de dépassement, on pourra servir la nation sans verser dans la violence », dira l’inspecteur Bousso qui rappelle que le rapport de l’OMS stipule que 1,6 millions de personnes meurent chaque année de violence, 14% de décès d’hommes et 07% de décès de femmes sont le fait de violences de toutes formes.

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