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Ouverture de la NSTS , le bluffe de l’émergence

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Conscient du rôle que joue la région de Thiès sur l’échiquier politique, Macky Sall dans son programme de retirer la ville de Thiès des mains d’Idrissa Seck , a décidé ne point ramer à contre courant de la volonté des thièssois. Il a décidé de respecter sa promesse électorale en relançant  l’entreprise textile de Thiès, la Nsts. Un geste que les Thiessois ont applaudi à bras ouvert, dans l’espoir de revoir ce bijou fonctionné.

Rêve qui s’est éclipsé dans le temps. Car, après le lancement officiel des activités de la boite par le président Macky Sall, le 4 juin 2013 suivi de la visite du chef du gouvernement, Mahammad Boun Abdalah Dione, en compagnie du ministre de l’industrie, Aly Ngouille Ndiaye , pour constater  l’état d’avancement du plan de relance, les choses semblent  s’arrêter.  Et pour tant, l’Etat du Sénégal  s’était engagé à relancer le groupe Nsts, pour un investissement à  hauteur  de 2, 9 milliards de Fcfa, dont 400 millions de Fcfa de la Bnde et 600 millions de Fcfa de la part du promoteur.

Que du maquillage !!! Aucune lueur d’espoir selon les travailleurs. Ces derniers s’étaient  réunis un jeudi, 8 octobre 2015, à travers un collectif dit pour la défense des intérêts des travailleurs de la nouvelle société textile Sénégalaise, pour exiger une meilleure prise en charge.

Ainsi dans cette dynamique de lutte, les travailleurs membres du collectif ont convoqué  une assemblée générale pour disent-ils éclairer l’opinion public  de « l’injustice » qu’ils seraient entrain de subir au niveau de la boite.

 3 ans déjà et pratiquement rien ne bouge, même si …..

Trois années sont passées et rien n’est fait affirme M Fall un retraité  des lieux. Et pourtant sur les 2, 9 milliards de Fcfa promis par l’Etat, 1 milliard de Fcfa  vient d’être  investie en entendant le début des autres activités dans la société. Ce qui est d’après un responsable de la dite boite, important. Le directeur général Ibrahima Macodou Fall a, soutenu à l’époque que  le projet de relance comportait deux phases : Celle de la FTT et de la  NSTS. Et par conséquent poursuit-il, si la filature a été  relancé en première laissant la NSTS c’est parce que tout simplement, la FTT a été arrêté en plein activité et que les machines étaient récentes (elles datent de 1997). « Il était plus facile de relancer la FTT  car, il  fallait seulement des investissements de réhabilitation et de renouvellement de certains équipements. Ce qui permet de dire que la FTT a repris ses activités depuis le mois d’Aout. Actuellement nous avons plus de 60 tonnes de stockes de produit fini. L’usine tourne avec deux équipes et 102 ouvriers ». Aussi pour rassurer les citoyens Thièsois, M Fall  est allé jusqu’à promettre  l’augmentation de la capacité  filature de  la FTT.  Des investissements que les ouvriers n’annoncent aucunement voirtout en s’interrogeant à quand le démarrage de la Nsts ? Une interrogation qui n’a pas encore trouvé de réponse.  Le directeur joint au téléphone  soutient mordicus  que, des machines vont bientôt arriver et que le travail avance  à grand pas. Un avancement qu’on ne pourrait croire car, la visite promis sur les lieux n’est pas encore opéré. Une ruse pour échapper à nos radars où pas cela reste à élucider.

Ce problème de redémarrage ne justifie-t-elle pas l’absence totale de gestion et de compétence de nos gouvernants ? D’autant plus que, la situation de l’industrie textile dans notre pays, s’est lourdement détériorée ces dix (10) dernières années. Elles ont souffert d’une dégradation de leur environnement, due à un immobilisme incompréhensible de l’Etat, et à l’absence d’une stratégie industrielle pertinente face à une concurrence asiatique dévastatrice. Cette situation a fini par entrainer la fermeture du coton : ICOTAF, CCV, NSTS, FTT, SOTEXKA, des industries d’impression : SESEFIL, SOTIBA, COSETEX, ICOTAF et de confection industrielle : INDOSEN. Le secteur est totalement sinistré. Le Sénégal ne transforme plus un gramme de son coton produit, après avoir atteint un taux de transformation de l’ordre de 40% en 1998. Il se retrouve dernier des pays de l’UEMOA producteur de coton et disposant d’industries textiles. Finalement, à cause de plusieurs facteurs internes et exogènes, l’industrie textile n’a pas pu exploiter tous les atouts dont elle dispose. N’étant plus compétitive ni dans son marché intérieur, ni sur le marché international, elle est entrée dans une crise profonde.

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