En l’espace de 48 heures, le cadre unitaire des syndicats à Dakar-Bamako- Ferroviaire (DBF) composé de la fédération des travailleurs du rail (Fetrail) et du syndicat autonome des travailleurs du rail (Satrail) fait face au syndicat unique des travailleurs du rail (Sutrail).
Si pour Mame Demba Diakhaté, secrétaire général de Satrail, la période de transition allant du 7 décembre 2015 marquant la fin de la concession de l’exploitation de l’activité ferroviaire sur le chemin de fer Dakar- Bamako, décidée par les Etats du Sénégal et du Mali peine jusqu’à présent à se concrétiser ; la disparition de leur outil de travail se précise à raison d’un manque de volonté politique notoire constatée du côté des Etats.
« Faute d’avoir respecté l’échéancier dans la mise à disposition intégrale des 7,5 milliards de francs Cfa destinés au paiement des salaires, l’achat des pièces de rechange et d’outillages pour retaper les locomotives, wagons et les rails. La production est au creux de la vague » a-t-il déploré.
Du côté du secrétaire général de Sutrail, Mambaye Tounkara, au-delà du constat, ils se doivent d’être réalistes pour reconnaître que les salaires sont depuis lors payés par les gouvernements, les cotisations sociales sont aussi versées. « Mais, en tant que cheminots, nous tenons à ce que cette phase de transition puisse être mise à profit pour retaper notre outil de travail, relancer la production, gagner de l’argent et redevenir rentable afin de s’assurer du redressement de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar- Bamako. Nous y travaillons et exhortons encore les deux Etats du Sénégal et du Mali à accélérer le processus de mise en place des fonds, surtout côté sénégalais » a-t-il signalé.
D’ici la fin de la période de transition, six mois, la différence des approches syndicales entre le cadre unitaire et le Sutrail risque de s’exacerber au grand dam des travailleurs qui ont, surtout besoin, d’une force de frappe réelle pour pouvoir peser sur les décisions touchant l’avenir de leur entreprise.