Réforme de l’hydraulique rurale : Le oui, mais des conducteurs de forages
« Nous sommes pour la réforme de l’hydraulique rurale mais foncièrement contre une quelconque perte d’emplois dans le cadre des réformes engagées par l’état du Sénégal depuis deux ans », telle est la position de la fédération nationale des associations de conducteurs et gérants de forages du Sénégal. Réunis en Assemblée Générale à Thiès suite à des rencontres tenues dans leurs régions respectives pour statuer sur leur avenir, les membres de la fédération estiment qu’ils ne sauraient accepter d’être les dindons de la farce dans cette privatisation. Encore qu’avant 1984, ils étaient recrutés par l’état dans la fonction publique. C’est à partir de cette année que l’état a enjoint aux associations des Usagers des Forages ASUFOR nouvellement créées de se charger du recrutement des conducteurs. Pour le président de la fédération nationale des associations de conducteurs et gérants de forages, Cheikh Wagne, il est incompréhensible que l’état ne fasse pas de même avec le nouvel opérateur. La fédération dénonce par ailleurs sa marginalisation dans la conduite de la réforme. Ce qui selon M. Wagne, les plonge dans une situation claire obscure dans laquelle l’avenir de leur emploi est plus qu’incertain, d’autant qu’en zone sud, des conducteurs de Sédhiou, Kolda, Kédougou, Tambacounda et Ziguinchor évoluent dans des conditions très précaires avec des salaires dérisoires frisant l’indécence.