Le Sénégal serait-il un pays où la justice roule à deux vitesses ? C’est du moins l’avis d’un bon nombre de Sénégalais pour qui il y a une justice pour les simples citoyens et une autre pour les personnalités.
Alors, Il est fréquent de voir des organismes de la société civile ou organisations des droits de l’homme se plaindre pour des procès politiques, ou encore une violation totale des droits des détenus. Il y a donc comme une cacophonie totale dans ce secteur depuis quelque temps.
Le constat est que, quand les grosses pontes de ce pays commettent des actes délictuels, ils sont prompts à bénéficier d’une liberté provisoire qui finit la plupart du temps par une liberté totale. Des exemples font foison dans le pays. Les affaires Thione Ballago Seck, Cheikh Béthio Thioune, Ousmane Ngom etc peuvent être citées. Mais, le plus grave reste le cas Luc Nicolaï qui, après avoir bénéficié de liberté provisoire, a été condamné avec à la clé un mandat d’arrêt à son encontre. Il continue paisiblement à haranguer les foules dans les arènes Sénégalaises sans être inquiété. La liste est loin d’être exhaustive.
Et pourtant, dans les prisons croupissent dans l’anonymat, des sénégalais qui ont commis des délits mineurs. Et comble de malheur, ils s’entassent dans leurs cellules comme dans une boîte de sardine. Paradoxalement, les personnalités inculpées, bénéficient d’un minimum de commodité dans leurs cellules. Tout se passe comme s’il n’est pas stipulé dans la constitution du Sénégal que : « Tous les Sénégalais naissent libres et égaux devant la loi. »
Mouhamed DIOP