Blaise Pascal Cissé, coordonnateur du mouvement est catégorique, le mouvement ne sera pas représenté à la marche de l’opposition qui réclame une transparence démocratique pour l’élection présidentielle de 2019. Pour M. Cissé, les urgences sont ailleurs : « ils (les membres de l’opposition) ne croient pas en ce qu’ils disent et d’ailleurs nous appelons les jeunes à rester chez eux. C’est des futilités et cette marche revêt un caractère de déjà fait. »
Puis il poursuit : « nous avons un problème de système qui est incarné par toute une classe politique présente au pouvoir depuis 1960 et qui gère le pays suivant leurs propres intérêts et puis, les membres de l’opposition d’aujourd’hui sont comptables de la situation du pays.» se désole-t-il.
Malgré les 20 partis et organisations syndicales signataires de la demande d’autorisation de marche, Blaise Pascal Cissé estime que les rassemblements de l’opposition ne sont mus que par un désir de transhumance. Il a par ailleurs appelé la classe politique à faire fi des marches et rassemblements revendicatifs et à travailler pour l’émergence du Sénégal, pris selon lui en otage par ses acteurs politique depuis l’indépendance.
Le coordonnateur du mouvement tout va mal refuse qu’on lie les problèmes du pays à une seule personne qui se trouve être le président Macky Sall, puisque selon lui, le Sénégal souffre d’un problème de système : « les privations de libertés, bafouage des droits etc. nous l’avons vécu sous Wade. En élisant Macky SALL, les Sénégalais ont fait du Wade sans Wade. Il ne s’agit pas d’un jeu de ping-pong où l’on entre à l’APR après on sort pour aller au PDS. Il faut faire table rase de cette classe politique » a-t-il affirmé.
A en croire Blaise Pascal Cissé, ce qui intéresse les sénégalais c’est une prise en charge de leur préoccupation, le respect stricte des engagements électoraux du président de la république, mais également le respect de la parole donnée par nos politiciens car pour M. Cissé le président Macky SALL ne tient pas trop souvent ses promesses notamment celle de réduire son mandat de sept à cinq ans.
Il a enfin estimé qu’il faut donner la chance à d’autres fils de ce pays qui seront beaucoup plus aptes à travailler pour l’émergence du Sénégal.
Mouhamed DIOP