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Du statut de la 1ere Dame ou de la FONDATION SERVIR DES PAS DE DANSES au sénégalais

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Du statut de la 1ere Dame ou de la FONDATION SERVIR DES PAS DE DANSES au sénégalais
En voyant les images défilées lors de la cérémonie d’investiture du candidat MackySall, sur les chaines de Télévisions Sénégalaises, je me suis étonné.Étonné de voir, comment le pouvoir, fait perdre le sens de la responsabilité.
La fondation servir le Sénégal, a pris l’habitude de nous servir maintenant, des pas de danses, au rythme de notre Mbalakh National.
Je suis d’accord sur un point, pour toute personne ordinaire, une musique agréable à l’oreille peut, vous faire faire certainsécarts.
Mais justement, la Première Dame n’est pas une personne ordinaire, car sareprésentation de first Lady du Sénégal, lui assujettit a de la retenue.
Même si, nous sommes d’accord, sur le principequ’elle ne peut pas êtrel’expression de toutes les femmes sénégalaises, elle doit quand même, êtrela représentation au moins, de la majorité des femmes du Sénégal.
Hors, nul n’ignore que nos mères, nos épouses et nos filles sont confrontées en majorité, a des difficultés qui exigent un minimum de respect et de considération de sa part, car les défis auxquels nous attendons le réconfort de notre Première Dame, ne se trouve ni àSorano, ni au Cices, ni au Grand théâtre encore moins à la nouvelle Dakar-aréna.
Nos Femmes,sont confrontées à la pauvreté avec un taux de 16,5% par rapport aux hommes 5,9% selon la banque mondiale et le chômage touche davantage les femmes avec 22,1% que les hommes avec 9,6% selon l’ANSD.
Sait-elleaussi que la grossesse, le mariage précoce et les travaux liés aux activités domestiques font que l’accès des femmes au marché de l’emploi est très limité ?
Sait-elle aussi que le taux d’abandon scolaire chez les femmes est de 11,9 % ?
Sait-elle, Madame la première Dame, qu’au Sénégal, seules 11% des femmes ont accès à la terre contrairement aux hommes qui en contrôlent 62% ?
Sait-elle que le taux d’accès au crédit de financement est trop faible, 17,5 % pour les femmes ?
Sait-elle que chaque jour au Sénégal, on constate le décès de quatre femmes en donnant la vie ?
Dans ce contexte, nous attendons plus de la représentationmédiatique d’une Première Dame, des gestes a caractères symboliques de réconforts, des actes de soulagement et un combat pour la cause féminine, plutôt que des pas de danses au rythme du « combine beuré électoral».
Nous ne demandons pas, qu’elle soit une Michelle Obama ou une Hilary Clinton, car, son cursus académique et son expérienceprofessionnelle lui feront défaut, nous ne souhaitons pas qu’elle soit une Simone Gbagbo car les conséquences seront désastreuses. Mais juste d’avoir la retenue nécessaire et le respect pour des millions de femmes Sénégalaises dont les préoccupations en majorité,demeurent non-satisfaites.
A vous sénégalais aussi, ne pensez-vous pas, que le statut de la première Dame devrait êtreinstitutionnalisé ?
Notre constitution, malheureusement inspirée de la 5eme république française n’accorde aucun statut a la première Dame, hors en France leur système de contrôle des finances publiquesest fiable, leurs partis politiques sont démocratiques,et le respect de la sacralité de la République est omniprésent, dans leur cas donc, l’épouse du président de la république, se limiteà un rôle protocolaire et uniquement symbolique. Alors que la réalité culturelle et politique plus généralement africaine donneà nos constitutions un vide juridique et ouvre la possibilité pour une première Dame d’avoir une puissance financiere sous forme de fondation nébuleuse et une ingérence flagrante dans les affaires de la république, on se souvient de la démission d’un ministre nommé par un président de la République par décret et revenu, grâce à la médiation d’une première Damen’ayant aucun pouvoir discrétionnaire légal et légitimeetc…
C’est dans ce contexte que je propose que le Statut de la 1ère dame soit intégré dans la constitution, pour lui définir et lui délimiter clairement ses attributs qui se limiteront uniquement à des démarches à caractère symbolique et social.
Que sont budget de fonctionnement administratif soit intégré dans celui de la présidence avec un plafonnement raisonnable et faisant l’objet d’un vote à l’assemblée Nationale.
Que sa fondation sociale soit définitivement institutionnalisée et intégrée au ministère de l’action sociale,ainsi toute 1ere dame, va occuper automatiquement la présidence d’honneur, sans aucune responsabilité dans la gestion et l’administration, afin d’éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est à dire chacune des premiers Dames, se créant la sienne :Solidarité-Partage de Madame Diouf, Fondation Education-Santé de Madame Wade, Fondation Servir le Sénégal de Madame Sall ; et que cette nouvelle structure sous le nom de FONDATION NATIONALE POUR L’EGALITE DES CHANCES AU SENEGAL, soit soumise à une règlementation rigoureuse et une discipline financiere sous le contrôle de corps indépendants de l’état du Sénégal, IGE et de structure telle que l’ARMP mais aussi par l’Assemblée Nationale.
Magatte Diaw
Responsable politique Rewmi-Thiès

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