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Chronique : Mort d’un conducteur de Jakarta dans une opération de police, Attention à l’émotivité béate

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chronique
Mort d’un conducteur de Jakarta dans une opération de police, Attention à l’émotivité béate
S’il est vrai que de plus en plus les forces de défense et de sécurité, police et gendarmerie, sont sur la sellette des dérapages, inacceptable dans un pays de droit, il n’en demeure pas moins exact que les populations se doivent de rester lucides par rapport à leur relation avec des faits.
La mort d’Amar Mbaye, imputée par la clameur populaire à un flic répondant du sobriquet de « El Capo » qui renvoie à un trafiquant de drogue dont la seule évocation du nom pouvait faire peur à tout un pays, mérite attention dans l’appréciation des faits, du contexte et du milieu dans lequel ils se sont produits.
Car, il est devenu un secret polichinelle chez les populations de Thiès et surtout des femmes et des jeunes filles que parmi les conducteurs des motos Jakarta ; des voyous de tout acabit y sont infiltrés pour voler à la tire des téléphones portables, des pochettes, des greffages entres autres. A cela s’ajoutent des agressions physiques sur de paisibles clients ou même entre conducteurs de Jakarta ayant conduit à des meurtres dus à des règlements de compte entre groupes de malfaiteurs ou trafiquants de drogue.
Dans ce décor de mafieux, évidemment, un flic dénommé « El Capo » pourrait être pour les malfrats enveloppés du manteau de conducteurs de Jakarta, un verrou solide d’insécurité dans leurs activités illicites ignobles mais par contre un verrou solide de sécurité pour les paisibles citoyens et citoyennes.
Alors, pour éviter de tomber dans l’autre face de la pièce à savoir la règne de la terreur des gangs d’agresseurs, de trafiquants de drogue dans l’espace public en cédant à l’émotion avec béatitude devant la mort tragique d’Amar Mbaye , les autorités du pays ont le devoir de conduire une enquête diligente et efficace pour situer toutes les responsabilités. Car, la sécurité des populations et de leurs biens n’a pas de prix même si, la plupart du temps, elles n’ont pas les informations fiables et utiles pour faire la part des choses.
Or, ce combat est celui des services de communication des forces de sécurité et de défense qui doivent se mettre à la page d’un monde ouvert où la bataille d’opinion est devenue un élément clef dans la gestion de la sécurité d’un pays.
René Ndao

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