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LE « SABRE » D’EL HADJI OMAR DECOUPE L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL

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LE « SABRE » D’EL HADJI OMAR DECOUPE L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL
Quand une polémique entoure le « sabre » d’ELHADJI OMAR et que nous soyons incapables d’affirmer qu’il lui appartenait ou pas ? qu’il se battait toujours avec une arme blanche ou pas ?
Quand le livre « histoire générale du Sénégal », devient, le livre le plus contesté de l’histoire du Sénégal.
« On voit que l’histoire est une galerie de tableaux ou il y’a peu d’originaux et beaucoup de copies » Tocqueville, l’ancien régime et la révolution
Bref, quand un mystère plane sur nos origines et notre passé, alors disons-nous, que la crise des valeurs que nous subissons au Sénégal à savoir : perversion, viol, agression, détournement d’argent, trafic de drogue, de faux billets, antipatriotisme, homosexualité, baisse du niveau d’éducation, vulgarité, n’est rien d’autre que la conséquence d’une méconnaissance fondamentale de notre histoire.
Un pays aussi naturellement riche et prospère comme le Sénégal (eaux, gaz, pétrole, zircon, phosphate, or) qui devait vivre mieux, semble perdre toute estime de soi au point de s’abimer dans une dépression collective sans fin.
A quoi doit servir l’histoire d’un peuple ?
Pour le comprendre, il faut l’inscrire dans la durée, nous les contemporains de l’écriture de l’histoire Générale du Sénégal que nous sommes, devrions dès le départ savoir qu’elle ne devrait pas être écrite pour nous, elle ne nous appartiendrait pas, mais devrait être conçues pour nos arrières petits fils et les générations futures.
L’histoire d’un peuple ne sert pas à raconter des histoires, mais doit être une référence et un symbole : de la vaillance du peuple sénégalais, du sentiment de patriotisme, du sens de l’honneur, du sentiment de supériorité de la nation sénégalaise envers toutes les autres pays de ce monde.
Une histoire n’a pas besoin d’être vraie, mais d’être d’abord un dénominateur commun pour la cohésion d’une nation, d’être une référence idéologique capable d’animer en permanence un sursaut de fierté, un culte du travail, un sens de la responsabilité et du devoir.
Car c’est cela la base fondamentale d’un développement économique.
Quant à nous, nous sommes une « génération perdue d’avance » car n’ayant pas pu hériter d’une histoire sénégalaise fantastique, qui pouvait nous permettre d’affronter et de surmonter les défis : comme la mondialisation, le problème du sous-développement, de la pauvreté, l’émergence de la technologie et de la communication virtuelle.
C’est cela qui nous vaut cette crise sociale, cette crise des mœurs, cette crise des valeurs que nous subissons jusqu’à ce que nos leaders soient capables de brader nos ressources naturelles et collectives sans un sentiment de honte, de privilégier les intérêts des pays étrangers à notre détriment sans aucun remord et que le peuple lui-même ne puisse être capable de mesurer la gravité et l’intensité de cette haute trahison.
Cependant refusons d’être fataliste, au lieu de nous constituer en victimes ou en héritiers malheureux de l’histoire racontée par les anciens colonisateurs et par les colonisés assimilés de notre époque, soyons les pionniers de la CONSTRUCTION NATIONALE, et c’est dans ce sens que le fameux projet de réécriture de l’histoire du Sénégal trouve tout son sens.
Mais le professeurs IBA DER THIAM et le Président MACKY SALL se sont trompés d’objectifs et de méthodologies.
D’abord d’objectifs
– Le professeur en mettant au-devant sa profession d’historien, avait juste considéré le livre comme un chef-d’œuvre d’art historique couronnant son riche parcours académique et universitaire.
– Le président Macky SALL en le nommant a cette responsabilité voulait juste lui accorder une récompense politique pour son soutien lors des élections de 2012 et avec comme finalité unique d’inscrire le livre Histoire Générale du Sénégal dans son bilan de premier mandat.
Les français ne vous dirons jamais dans leur histoire générale que la révolution française a fini par un règlement de compte avec des exécutions et une situation de quasi guerre civile, ils ne vous diront jamais que le premier coup d’état de l’ère moderne s’est passé en France, les américains ne vous dirons jamais qui a assassiné le président KENNEDY ? parce que tous, veulent que l’histoire soit pour leurs générations futures, un symbole de cohésion nationale et un sentiment de fierté, d’amour pour sa patrie.
c’est cela l’objectif d’une histoire générale.
Ensuite de méthodologie.
NAPOLEON disait « l’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord »
Bien que je ne sois pas d’accord sur le terme « mensonges », l’empereur venait de démontrer que la méthodologie pour écrire une histoire, c’est juste d’accepter dans le respect et la considération, les histoires et les légendes de tous, et d’en faire un document ou toutes les couches (religieuse, confrérique, politique, ethnique, raciale) de la population sénégalaise s’y identifieront.
George Orwell dans son livre 1984 avait abordé dans le même sens « celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé, la vérité actuelle quelle qu’elle fut, était vraie d’un infini a un autre infini, ce qu’il fallait à chacun, c’était avoir en mémoire une interminable série de victoires. ».
Par conséquent Professeur, il fallait juste accepter les récits glorieux de toutes les sensibilités afin que nos enfants et nos descendances aient la chance d’avoir un livre de référence capable de relevé notre élan de patriotisme et ainsi nous nous sentirions assez décomplexés pour faire face à cette agression économique, culturelle, sociale universelle.
Quand au Président Macky Sall, ses mots de Cheikh Anta Diop devront lui suffire à méditer dessus « ll faut veiller à ce que l’Afrique ne fasse pas les frais du progrès humain. (..) froidement écrasée par la roue de l’histoire. (…) On ne saurait échapper aux nécessités du moment historique auquel on appartient”.

MAGATTE DIAW
Responsable rewmi Thiès-Ouest

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