LA FRATRIE ET LE PARTI AVANT LA PATRIE
par Guy Marius Sagna,
Dans son puissant « Discours sur le colonialisme », Aimé Césaire dit quelque part que ce que les puissances coloniales reprochaient à Hitler ce n’était pas son racisme, sa solution finale…mais d’avoir appliqué aux « Blancs » ce qui était jusque-là réservé aux colonisés, aux « Noirs ».
Le président Macky Sall aime les femmes et les hommes qui mettent leurs talents à son service. Talents de voleur de deniers publics, talents d’insulteur, talent de plume à gage, talents de nervis, talents de menteurs…Mais il y a une ligne rouge à ne pas franchir : ces talents ne doivent pas être utilisés contre Macky Sall.
Le problème du président Macky Sall et de l’APR ce ne sont pas les insultes de Cissé Lô mais le fait que ses insultes visent aujourd’hui le président et son épouse. Disons-le clairement, Moustapha Cissé Lô n’est pas exclu de l’APR car il a insulté. Il est exclu de l’APR car il attaque et fait des révélations contre le président Macky Sall et l’APR.
Tant que les insulteurs abreuvaient d’injures les camps d’en face, motus et bouche cousue.
Autrement dit, si Assane Diouf était au service de Macky Sall, il ne serait pas en prison.
Le problème du président Macky Sall, ce ne sont pas les vols de deniers publics. Tant que les voleurs de la république sont derrière lui, motus et bouche cousue et coudes posées sur les rapports qui les épinglent.
Le problème du président Macky Sall ce ne sont pas les nervis qui ont été envoyés au siège du FRAPP. Tant que ces drogués le défendent et attaquent ses adversaires ou ennemis, c’est motus et bouche cousue.
Mais aujourd’hui, le président Macky Sall et l’APR viennent d’en rajouter une couche :
Les voleurs de la république ne sont pas exclus du parti. Il est plus dangereux pour le Sénégal d’insulter le président de la république et son épouse que de voler le peuple.
Voilà la morale néocoloniale. Le bon sénégalais est celui qui est avec le président Macky Sall. Peu importe qu’il vole, mente, insulte, celui-là aura semences, bourses de sécurité familiale, recrutement dans la fonction publique, nominations, parlement de la Cedeao, protection de la police, justice, accès aux média d’Etat…
Ce qui doit nous importer, ce sont les insultes faites aux victimes de spoliations foncières, aux victimes d’arriérés de salaires, aux victimes de licenciements arbitraires, aux victimes de manque d’eau, aux victimes du chômage…
C’est ce système néocolonial et ses parasites néocoloniaux qu’il faut exclure.