Contribution : De la liberté d’expression.

Contribution : De la liberté d’expression.
Rappelons d’emblée un principe élémentaire consacré par la constitution  » En question de manifestation des libertés : L’autorisation est le principe, l’interdiction l’exception »
Mais le droit de jouir d’un droit doit se faire en toute responsabilité. Depuis plus d’une dizaine d’années nous constatons avec regret l’interdiction de certaines manifestations comme :les marches, sitting et rassemblement. Et cela aboutit souvent à des affrontements.
Toutefois l’autorité administrative peut utiliser la police et /ou la gendarmerie pour les encadrer et maintenir l’ordre public en même temps. Pour les manifestants ils doivent intégrer le fait qu’exercer leur droit ne doit pas enfreindre à l’exercice du droit d’autrui à savoir la libre circulation des personnes et des biens.
À l’exercice de ces droits il faut en toute circonstance chercher l’équilibre.
Aujourd’hui la liberté d’expression incarnée surtout par la liberté de la presse qui est considérée comme le 4 ème pouvoir doit jouir de toute son indépendance mais dans la responsabilité et du respect strict des lois et règlements qui la sous-tendent. C’est pourquoi il faut se féliciter qu’au Sénégal des organes comme le CNRA et le CORED puissent être institutionnalisés pour encadrer tout çà. Car tout comme le disait Guy de Maupassant dans son roman « Bel ami » :  » La presse et les femmes peuvent promouvoir facilement un politique mais elles en démettre aussi ». Si la presse n’est pas exercée de façon consciente et responsable elle peut renverser un régime ou déstabiliser tout un pays.
Car ce moyen de communication de nos jours fait face à de profondes mutations à cause de l’utilisation tous azimuts des réseaux sociaux. Avec ces derniers tout le monde est devenu journaliste, chroniqueur, analyste politique ou expert en tout. Or cet espace virtuel est immense et difficilement incontrôlable, ses dégâts incommensurables.
Il faut cependant rappeler que les partis de la gauche sénégalaise ont été les précurseurs de cette presse privée avec la mise en place des journaux comme « Guestu, Daan Dole, And Sopi et Xarebi…. » et j’en passe de même que la mise en onde de la radio « Kaddu Xaleyi » initiée par Ousmane Sembene. Elle participait à la formation des jeunes cadres par la production d’articles sur les questions sociales, politiques et économiques ayant cours dans le monde et qui rythment la vie des peuples tant au niveau national qu’internationale.
La conservation ou la conquête du pouvoir politique doit se faire dans le respect des règles du jeu démocratique.. Et j’en veux pour preuve cette belle senence titrée d’une des fables de Jean de la Fontaine : Le lion et le rat : « On a toujours besoin du plus petit que soi ».
 » L’unique tâche dévolue à la jeunesse c’est d’apprendre », selon Lenine, cette dernière doit refuser pour idée ou forme de manipulation de la part des politiques de quelque bord où ils se situent et nous invoquerons toujours La Fontaine dans sa fable : Le jardinier et son seigneur avec cette belle leçon :
 » Petits princes, videz vos débats entre vous.
De recourir aux rois vous seriez de grands fous.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres.
Ni les faire entrer dans vos terres.
Pour maintenir la paix et la stabilité il faut beaucoup investir dans l’éducation.
Vive la paix. Vive la jeunesse. Vive le Sénégal. Vive la République.
Ousseynou Ndione, Instituteur et écrivain