Réponse d’un citoyen aux présidents Diouf et Wade, Vous avez le droit de garder le silence messieurs les présidents
Messieurs les présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade voilà, certainement, pourquoi les sénégalais se sont séparés de vous, respectivement en 2000 et 2012. Si vous êtes vraiment les auteurs de cette lettre conjointe. A sa lecture, j’ai été déçu de vous voir descendre si bas en encourageant un président qui bafoue la charte fondamentale.
Tel un château de cartes, vous avez accepté de tomber du piédestal sur lequel vous étiez installé en acceptant de céder le pouvoir après avoir été battu par vos adversaires. Aujourd’hui, votre successeur, s’accroche au pouvoir de manière illégale, vous l’encouragez à anéantir des décennies de gloires démocratiques acquises de hautes luttes comme vous l’avez rappelé dans cette lettre.
Vous auriez dû, surtout vous président Diouf, garder le silence, puisque pour le président Wade lui n’a pas le choix, si, encore une fois, c’est lui qui a cosigné cette lettre. En effet, son parti, dont il est encore le secrétaire général, est au cœur de cette manœuvre difficile à faire avaler.
En soutenant le report souhaité par le président Macky Sall, vous devenez de facto, son complice dans ce coup d’état constitutionnel. Nous ne voulons pas de vos combines, des sales coups contre la démocratie. Nous avions jugé nécessaire de choisir un Sénégalais né après les indépendances, pour couper le cordon ombilical colonial.
Mais hélas, nous ignorions que Macky Sall était un adepte de Léopold Sédar Senghor qui en 1968 encourageait l’armée à s’emparer du pouvoir. Aujourd’hui, Macky Sall, après avoir ternir l’image du Sénégal à travers le monde entier, joue avec le feu en faisant allusion à une possible prise du pouvoir par des corps organisés.
Nous ne pouvons plus, nous ne voulons plus, pour paraphraser le chanteur ivoirien Alpha Blondy. Nous ne voulons plus de vos dialogues, de vos deals ou encore des protocoles ni de rebeuss ni du palais encore moins de cap manuel.
Ce que nous voulons c’est l’indépendance, la gestion sobre et vertueuse de nos deniers et le respect de la dignité humaine, comme stipulé par l’article 7 de la constitution du Sénégal. Alors, messieurs les présidents, vous avez raté une belle occasion de vous taire.
Désormais vous avez le droit de garder le silence. Vous avez fait beaucoup de deals et de compromissions sur le dos des sénégalais alors taisez-vous, s’il vous plaît.