L’institution du Bourd, des séances de Zikr organisées autour du poème Al Bourda d’Ahmed Busriyi, dédié à Seydina Mohammed (PSL) lors des 10 jours qui précèdent la veille du Gamou, est une facon pour Seydy Hadji Malick Sy de créer des moments de ressourcement, d’effervescence collective et de révision de la vie du prophète, en attendant son jour d’anniversaire (le gamou).
C’est une sorte d’échauffement spirituel et de propédeutique vers la nuit du Gamou.
Le choix de Maodo de ne pas consacrer l’un de ses poèmes comme Khilasa Dhahab témoigne de son humulité, de sa noblesse d’esprit et de son esprit d’ouverture.
Le choix de Burda d’Ahmed Busriyi est aussi, pour Mame Maodo, un moyen de mettre en exergue l’universalité du prophète.
Autre particularité, hormis qu’il relate la vie du prophète, depuis sa naissance jusqu’à ses derniers moments, le livre de Busriyi comporte une forte dose de spiritualité.
L’histoire veut que Busriyi a composé son livre poème alors qu’il était sujet à une forte maladie dont il guérira immédiatement après qu’il eut fini le poème par la bénédication du prophète Mohamed (PSL).
C’est dire que la dimension mystique n’est pas à exclure dans le choix du poème de Busriyi.
Docteur Cheikh Tidiane MBAYE,
Sociologue des religions
Enseignant vacataire à l’UCAD