LA VIOLENCE À L’ÉCOLE.
Les enquêtes et les sondages d’opinions montrent que les actes de violence sont inexorablement en vigueur au sein des établissements scolaires. Cependant, les causes de ces actes différent et divergent d’un milieu à un autre, ce qui assiège implacablement l’esprit des gens qui veillent sur le domaine éducatif, les incitant ainsi à rechercher des solutions susceptibles d’éradiquer cette calamité.
– D’abord, la démission des parents dans l’éducation des enfants, eu égard au manque de temps, demeure aggravée par le chômage et la pauvreté qui les rendent incapables d’acheter les fournitures et de s’acquitter de certaines obligations telles que les droits d’inscription ou encore la contribution sociale épisodiquement exigée des élèves. Ce renoncement favorise subséquemment les comportements violents et la délinquance juvénile observés.
– Ensuite, la violence ne se limite pas entre les élèves eux-mêmes, mais elle arrive aussi à impliquer le corps professoral, c’est-à-dire les enseignants. En effet, l’absence de communication entre les professeurs et les élèves peut entraîner une certaine incompréhension qui aboutit vraisemblablement à des paroles ou des gestes grossiers.
– En outre, l’absence ou la léthargie des structures d’échanges démocratiques qui devaient favoriser la concertation et le dialogue poussent les élèves à trouver d’autres voix pour se faire entendre.
– Enfin, la surcharge démesurée des salles de cours engendre la violence étant que les circonstances dans lesquelles évoluent les apprenants ne permettent guère l’existence d’une atmosphère favorable au travail, si bien que l’incivisme et l’intolérance vont régner en maîtres. D’ailleurs, certains adolescents exploitent cette surcharge physique croissante pour s’affranchir des dispositions du règlement intérieur et s’imposer en provocateurs ou anarchistes implacables.
Voilà autant de facteurs qui sont à même d’expliquer ce regrettable phénomène de la violence gangrenant le système éducatif dans ce temple du savoir qu’est l’école.
Par Mme Awa Kane Gueye professeur de Français au lycée Amadou Ndack Seck, membre de la JIR section Thiès
