« Si vous voulez savoir qui détient le pouvoir, regardez du côté de ceux que vous n’osez pas critiquer »…
Dans notre cas c’est très clair et quiconque lit ces lignes sait déjà de qui il s’agit dans ce pays de fous heureux; oû un clan, une horde de gens souvent très influents et très riches vit au dessus de tous et de toutes les contingences douloureuses qui font le quotidien du Sénégalais « ordinaire ».
Ces gens, de la fripouille que nous respectons en dehors de toute raison rationnelle, qui nous toise à longueur de jours et agit en toute liberté selon ses humeurs sans coup férir et quel que soient les actes qu’elle pose.
Pour eux, ces profitards sans aucune once de dignité humaine, tout est bien comme dans le meilleur des mondes possibles et ceux qui défient cet ordre qui fait d’eux des intouchables sont des ennemis de la paix, de l’ordre social et du commun vouloir vivre ensemble oû la régle est que chacun ne doit se remettre qu’à son Dieu et n’en vouloir à personne pour ses échecs.
Un monde oû la politique politicienne et les politiciens et leurs affidés font la loi, oû l’inacceptable peut être compris, béni et érigé même en modèle de conduite.
Ce Sénégal qui semble marcher sur la tête depuis les indépendances et oû le superficiel a pris le dessus sur l’essentiel.
Ce Sénégal oû la vérité est toujours relative et ne saurait être que dans l’acceptation de l’ordre inique qui protège et nourrit une caste au détriment de l’intérêt supérieur de la nation et de l’ecrasante majorité de ses fils.
Un Sénégal ou l’hypocrisie et la mauvaise foi ont de tous les temps présidé au destin de ses fils, oui un Sénégal des poltrons, de la corruption, de la Peur, peur de tout dire ou de faire parce que profondément dominé par des idées néfastes et des intérêts et privilèges indus qui codifient notre quotidien.
Aujourd’hui encore avec ce troisième mandat qui ne peut et ne doit être, ce peuple mystifié et éduqué à la polémique stérile continue encore de se livrer à des querelles de chapelle qui n’auraient jamais été possibles dans un monde oû les hommes sont libres et imbus des principes universels du droit, de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas.
Et c’est au nom de ce chaos existentiel que tout peut se faire au nom d’une logique qui ne sied qu’à un peuple primitif vivant en autarcie dans une jungle à la périphérie de la planéte avec ses mages et ses rois et castes d’intouchables.
Si le Sénégal a un avenir , il devra se faire avec le bannissement intégral et définitif de toutes cette horde de gens que j ai nommée plus haut et de la libération intellectuelle des peuples, de tout ce en quoi ils croyaient encore et tenaient pour normal, acceptable et sacro saint .
IL faut que le Sénégal se libère de la plupart de ses croyances et traditions et façons de faire et de surtout ceux qu’ils croyaient être predestinés à présidé à son destin;
de tous ceux qui ne disent rien quand il faut parler,
de tous les voleurs et fossoyeurs de la République,
de tous ceux qui s’accommodent avec ce système,
de tous ceux qui peuvent impunément prêcher l’injustice,
de tous ceux qui veulent encore nous endormir avec l’excellence de notre modèle de société, de tous ces soi disant intellectuels, et carriéristes qui constituent le levain du système pour leur conformisme,
de tous ces pouvoiristes, chasseurs de primes le plus clair de leurs temps,
de tous ceux qui peuvent encore supporter l’injustice et les inégalités,
de tous ceux qui peuvent encore manger et dormir en paix quand l’ecrasante majorité de la population tire le diable par la queue et que les enfants se font tabasser pour avoir remis en cause ce monstrueux et merdique système de vie et de gouvernance et dont on essaye de les convaincre de sa viabilité et de sa justesse,
de tous ceux que le son des grenades lacrymogènes et des tirs ne dérangent pas, et la présence des forces de l’ordre dans la rue pour défendre des causes qui dans un monde normé, juste et intelligent n’auraient jamais leur raison d’être.
Enfin de tous ces ignobles petits prétentieux à la science infuse et d’une médiocrité ahurissante qui pensent que faire de l’économie s’apparente à la forme la plus vile des formes de courtages où l’on brade des ressources et hypothèque des vies pour glaner des moyens capables d’ assurer la routine pour le maintien d’une caste d’imposteurs et un semblant de souveraineté qui ne reposerait que sur du vent.
Que Dieu sauve ce pays et qu’Il nous accorde la force de pouvoir résister et surtout de la sagesse pour rebâtir et refonder cette république à l’image de l’idée que se faisaient Thierno Souleymane Baal et Oumar Ibn Al Khatab, de la gouvernance et d’une société de Droit.
Abou Wélé
