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Crise électorale et politique, Le Sénégal doit dialoguer mais sans le président Macky Sall

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Le président Macky Sall a installé le sénégalais dans une crise politique et électorale profonde suite à son décret arrêtant le processus électoral et la loi votée par la majorité présidentielle, reportant la présidentielle du 25 Février. Une loi qui prolonge aussi le mandat du président jusqu’à l’élection de son remplaçant. Ce qui viole plusieurs limites, jusqu’ici, intangibles de certaines clauses de la constitution.  

Des faits qui sont à l’origine du courroux quasi général des populations sénégalais exprimé à travers des marches et manifestations, réprimées dans le sang avec un bilan macabre de 3 morts. Des décès qui seraient occasionnés par des forces de l’ordre, sous l’autorité du ministre de l’intérieur, lui-même sous tutelle du président de la république qui devrait garantir le droit à la marche, consacré par la constitution.

Par ces actes, le président Macky Sall a violé plusieurs fois la charte fondamentale du Sénégal, en prenant un décret qui arrête le processus électoral alors que les conditions de l’article 52 ne sont pas réunies pour pouvoir lui conférer tous les pouvoirs. En effet, tout le monde sait qu’il n’y pas de crise institutionnelle au Sénégal, puisque les trois pouvoirs, chacun en ce le concerne, fonctionnent correctement.  

A cause de sa décision, des sénégalais ont perdu la vie, d’autre ont vu leur intégrité physique bafoué pour avoir été violenté par ses forces de l’ordre, foulant ainsi au pied les articles 7 et 8 de la constitution qui disent ceci :

-la personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat à l’obligation de la respecter et de la protéger. (Trois personnes tuées)

-Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, au libre développement de sa personnalité, à l’intégrité corporelle notamment à la protection contre toutes mutilations physiques. ( …)

L’article 8 nous dit ceci : La république du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont : les libertés civiles et politiques, liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation.

Tous ces droits et libertés ont été bafoués par le président de la république, de manière consciente. Un tel dirigeant a-t-il encore sa place dans un dialogue qu’il convoque après avoir provoqué toutes ces violations ?
En plus, un président qui n’a plus que deux mois de pouvoir selon la constitution appartient désormais au passé et n’a pas sa place dans un dialogue qui concerne le futur de ce pays qu’il a lui-même installé dans l’instabilité.

Ce qu’il faut, ce n’est pas de nous tympaniser avec une réelle politique qui voudrait qu’on réponde favorablement à l’appel au dialogue d’un président qui a violé allégrement la charte fondamentale, au vu et su de tous, alors qu’une de ses charges est de respecter et faire respecter cette constitution ; la réelle politique c’est d’admettre que ce président a mis au-devant des intérêts partisans en lieu et place de l’intérêt général.  

Alors oui à un dialogue mais sans le président Macky Sall.  
 

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