L’origine de la lèpre se perd dans la nuit des temps. Elle apparaît en Europe dès les premiers siècles de l’ère chrétienne. Tout le bassin méditerranéen est contaminé. Elle disparaît progressivement de France et d’Europe, au cours du XVIIIe siècle. Quelques foyers persistent en Europe et en Amérique du Nord (Louisiane).
Mais en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ses victimes se comptent encore par centaines de milliers : une quinzaine de pays comptent encore plus d’un malade de la lèpre pour dix mille habitants, au premier rang desquels, l’Inde, le Brésil, Madagascar, le Myanmar, le Nigéria…
Selon les données récentes de l’Organisation Mondiale de la Santé, il y aurait toujours – en 2015 – 175 000 malades enregistrés dans le monde… mais plus de 200 000 nouveaux cas dépistés chaque année, soit un toutes les 5 minutes…
Arrêter la lutte contre la lèpre aujourd’hui sous prétexte des succès remportés aurait tout naturellement comme conséquence le retour progressif à la situation que Raoul Follereau dénonçait encore en 1961 : » Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ? »
Au Sénégal la lèpre est sous contrôle depuis 1995, année durant laquelle le pays a atteint le seuil d’élimination fixé par l’OMS.
« Pour 2016, nous n’avons pour l’instant que des données parcellaires. Certains points focaux, disposés dans les régions, n’ont pas encore fait parvenir leurs statistiques. En 2015, nous avons dépisté 248 nouveaux cas de lèpre et sur la base des données que nous avons actuellement, nous serons dans la même fourchette » a expliqué le Docteur Louis Hyacinthe Zoubi, épidémiologiste et coordonnateur du Programme national d’élimination de la lèpre (PNEL).
Les principales régions endémiques sont Dakar, Diourbel, Kaolack et Thiès, d’après le coordonnateur du PNEL.
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