Le Suisse a triomphé de Marin Cilic dimanche, à Melbourne, à l’issue d’une finale de très haute volée.
Pouvait-il en être autrement ? Au terme d’une quinzaine australienne survolée, Roger Federer a empoché, dimanche 28 janvier, son sixième titre à Melbourne. Portant son record en Grand Chelem à vingt unités.
Rien ne fut facile pourtant, en finale. Sixième mondial, tombeur de Rafael Nadal en quarts de finale, Marin Cilic a poussé le Suisse jusqu’au cinquième set. Une prouesse, face à un joueur qui n’avait pas perdu la moindre manche en Australie et qui avait passé six heures de moins sur les courts que le Croate.
6e titre à Melbourne
Surclassé en début de match, Cilic abandonnait le premier set en trente petites minutes (6-2), laissant craindre une énième balade de FedEx sur la Rod Laver Arena. Bien plus entreprenant dans l’échange, le futur numéro trois mondial est revenu dans le match en s’adjugeant au tie-break une deuxième manche de très haut niveau (6-2 ; 6-7).
Bis repetita. Federer n’a laissé que des miettes à son challengeur pour repasser en tête (6-2 ; 6-7 ; 6-3), avant de s’effondrer physiquement (6-2 ; 6-7 ; 6-3 ; 3-6). Promis à l’enfer face à un adversaire qu’il n’avait battu qu’une fois en neuf duels, Cilic a aligné cinq jeux consécutifs dans le quatrième set pour offrir aux spectateurs une dernière manche.
Souvent résumé à ses coups de boutoir, le Croate a joué, dimanche, l’une des plus belles partitions de sa carrière, loin de se contenter d’abréger l’échange.
On pouvait légitimement s’interroger sur la capacité de Federer à 36 ans de renverser la vapeur. Las. Comme l’an passé face à Nadal, « Rodgeur » a trouvé les ressources pour surclasser Cilic (6-2 ; 6-7 ; 6-3 ; 3-6 6-1) et soulever un nouveau majeur. Le 20e de sa carrière. Etourdissant.