Dans l’attente, jeudi prochain, d’une délégation de l’ambassade des Pays-Bas au Sénégal dans quatre de leurs sites d’activités dans la ville de Thiès, les membres de l’association Initiatives pour la promotion de l’horticulture et du maraîchage (Iprhoma) se disent enchantés d’avoir l’occasion de partager avec le grand public les résultats engrangés.
Iprhoma travaille à améliorer les conditions de vie des populations en zone urbaine à travers des aménagements de périmètres de production à Thiès. Selon Aïssatou Sow, membre d’Iprhoma, les femmes constituent de nos jours un maillon économique essentiel de la famille ; donc, elles doivent être imprégnées des formes de production saines et faciles à conduire sur des espaces réduits dans les maisons où elles vivent. « Cette nouvelle approche portée par Iprhoma dans la production de légumes au sein des habitations urbaines est une source majeure de lutte contre la pauvreté » a-t-elle déclaré.
Outre la plus-value que peuvent apporter ces productions dans le budget familial, elles contribuent, aussi, à une alimentation saine gage d’une bonne santé publique. « Une fois ces lieux aménagés et mis en réseau sous forme de pôles de production, des circuits de distribution de produits biologiques portés par des points de vente vont mettre en relation producteurs et consommateurs de produits bio» a-t-elle expliqué. Dans ce combat pour la promotion de l’autosuffisance alimentaire dans les villes, Amadou Bachir Diop indique que sur chaque lopin de terre, chaque table ou récipient abandonné ; il est possible de cultiver des légumes.
Pour vulgariser cette pratique agricole, un centre expérimental existe au quartier Mbour I pour former les acteurs dans la production de compost, les itinéraires techniques culturaux. « Les ordures ménagères et les déchets organiques produits dans les maisons sont réutilisés sous forme d’engrais » note Amadou Bachir Diop, président d’Iprhoma.
Dans ce combat pour la promotion de l’autosuffisance alimentaire dans les villes, il ajoute que sur chaque lopin de terre, chaque table ou récipient abandonné, il est possible de cultiver des légumes. Ainsi, les acteurs outillés ont reçu chacun un fonds de démarrage de 50 000 francs tandis que les stagiaires pour leur part ont bénéficié chacun d’un montant de 35 000 francs Cfa.
Lors de la cérémonie de remise des fonds , organisée au pôle lieu de production du quartier de Keur Issa sur la route de Fandène, Massamba Arona Diouf, membre de l’association, Initiative pour la promotion de l’horticulture et du maraîchage (Iprhoma), a soutenu que cet appui financier les a aidé à mettre en œuvre les connaissances théoriques et pratiques acquises. « Dans ce pôle lieu de production de Keur Issa, sur environ 2 hectares, nous produisons de l’oignon, du piment, des aubergines entre autres spéculations » a-t-il confié.
D’ailleurs, la même approche est entrain d’être démultipliée dans tous les autres pôles lieux de productions établis dans différents quartiers de la ville de Thiès. « Nous avons déjà mis en place un circuit de distribution capable d’assurer une bonne mise à disposition des produits auprès de la clientèle » a martelé Amadou Bachir Diop, président de l’Iphroma.
Après avoir relevé le défi de la production et de la distribution bio à travers des quartiers de la capitale du rail, une campagne permanente sur la qualité est lancée afin d’amener les populations à manger davantage bio en s’approvisionnant à partir des points de vente érigés dans leurs quartiers respectifs. « Nous remercions le ministère de l’Environnement du Sénégal, l’ambassade des Pays-Bas tout comme l’aide au développement Gembloux qui nous accompagnent dans ce projet » a-t-il ajouté.
En outre, la promotion des techniques agro-écologiques et la valorisation des espaces urbains dégradés permettent de réduire l’exposition des populations à la pollution générée par des ordures ménagères. Ce projet vise à conscientiser et à impliquer les populations urbaines sur les questions environnementales. Ainsi, les Groupes d’action de proximité constitués dans les quartiers sont le fer de lance dans la sensibilisation auprès des populations sur les questions environnementales.
Dans ce sillage, le Centre de Développement de l’Horticulture (CDH) engagé dans la promotion des métiers de l’horticulture accompagne la formation des membres et personnels d’Iprhoma aux techniques de production horticoles. « Aide au Développement Gembloux (ADG) appuie aussi pour la formalisation et le renforcement de capacités dans la mise en œuvre des activités. D’ailleurs, un projet baptisé « Poumons Verts » est lancé pour deux ans.
Cette initiative développée par l’association Initiative pour la promotion de l’horticulture et du maraichage) se propose de réhabiliter des espaces urbains dégradés pour en faire des espaces de loisirs (parcs et jardins) ou des espaces de production innovants (horticulture ornementale, arboriculture, maraîchage et micro-jardinage).