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Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme, Une véritable préoccupation au Sénégal.

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Avec seulement une cinquantaine de dossiers ayant fait l’objet d’un jugement sur 193 rapports transmis aux juges parmi les 1 370 déclarations d’opérations suspectes, entre 2005 et 2018, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Sénégal est une véritable préoccupation pour les autorités de l’Etat.

A preuve, la CENITIF (Cellule nationale de traitement des informations financières) , qui est l’instrument de lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme, a vu ses prérogatives renforcées à travers la loi 2018-03. Une loi qui met l’accent sur les volets stratégique et opérationnel.

Avec cette loi, a laissé entendre Cheikh Mouhamadou Bamba Niang, directeur des affaires juridiques de la CENTIF, en tourné à Thiès, ce Mardi 23 juillet, que lorsque la Centif reçoit une déclaration d’opération suspecte, elle la traite en toute confidentialité. Elle cherche le maximum d’éléments en charge et saisit le procureur de la République qui transmet à un juge pour ouverture d’une information judiciaire.

Le directeur des affaires juridiques de la CENTIF a tenu à préciser que tout ce travail se fait dans le strict respect des textes qui régissent le respect de la confidentialité des données personnelles.
Outre ce volet opérationnel dans le travail de la Centif, le directeur des affaires juridiques a, aussi, évoqué l’approche stratégique dans les démarches de leur structure. « Là, il s’agit de pouvoir détecter à temps les menaces, les analyser afin de pouvoir apporter les réponses adéquates pour barrer la route à la criminalité financière » a-t-il ajouté

Une préoccupation de la Centif qui met tous les déclarants assujettis (banques, services financiers décentralisés, cabinets d’avocats, de notaires, d’entreprises et professionnels non financiers désignés, organisations non-gouvernementales, casinos, compagnies d’assurances…) , face à leur responsabilité de vigilance dans leurs secteurs d’activités. « Car, le défaut de déclaration suspecte est un délit qui expose l’assujetti à sa responsabilité pénale ; donc, à ce niveau sa vigilance est une exigence » a martelé Cheikh Mouhamadou Bamba Niang.

Des informations recueillies lors de l’étape de Thiès de la tournée nationale entamée par le comité de coordination que dirige Mme Ramatoulaye Gadio Agne, présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières ( Centif).
une rencontre qui a vu la participation des autorités administratives et territoriales, des services de police, de la gendarmerie, de la douane, du trésor, des autorités judiciaires, des banques et des services financiers décentralisés.

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