Chronique de Babs
Distribution de vivres au Sénégal
Le « sénégalaisement » correct rattrape le président Macky Sall
Le Covid 19 aura bon être un virus mortel avec ses milliers de cadavres chinois, italiens, français, espagnols, « les charognes de la corruption » au Sénégal n’en ont cure. Que de mauvais exemples comptabilisés dans la gestion d’une pandémie comme le Sida qui a nourrit, plus qu’il n’a tué dans ce pays.
Des fonds importants ont été engloutis pour combattre cette pandémie mais du côté des personnes vivantes avec le Vih, leurs conditions de vie restent encore difficiles tandis que la plupart des gens qui avaient en charge la gestion ont pu construire des maisons, achetés des voitures, assurer une retraite. Ce fut sous le régime du président Me Abdoulaye Wade.
Sous le magistère du président Macky Sall, beaucoup de gens bénéficiaires de bourses familiales dans certaines grandes villes ne sont pas des nécessiteux mais des faussaires. Des gens qui ont pu, par leurs accointances avec des « politiciens », dans le sens péjoratif du terme, accéder à cette aide pour se payer du crédit téléphonique ou des loisirs.
Des exemples peuvent faire foison dans un pays où le « sénégalaisement » correct voudraient que la corruption à toutes les échelles soient enveloppées du « soutoura » ou la voile de l’indulgence complaisante. Une gangrène qui a fini d’atteindre toutes les strates de la société sénégalaise et tous les secteurs d’activités. Il suffit d’interroger les chauffeurs professionnels des transports en communs ou même certains éléments des forces de sécurité honnêtes et de défense qui ne peuvent rien face à cette machine corruptrice, pour en avoir le cœur net ou gros.
Alors, quand l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, devant les appréhensions et doutes justifiées des familles nécessiteuses dont l’aide alimentaire est destinée pendant cette période de lutte contre le Covid 19, veut rassurer ; soutenant que les camions seront encadrés par les forces de défense et de sécurité jusque dans les points les plus reculés du Sénégal. Devons-nous en rire ou en pleurer ?
Car, lui-même oublie ou feint d’oublier qu’en freinant sur des dossiers élucidés par les corps de contrôle sur des fonctionnaires de l’Etat épinglés pour faute de gestion durant son magistère ; il a ,qu’il le veuille ou non donner, l’impression de cautionner « Ndioublang » ou détriment de « Goorgoorlu ».
Une démarche qui fait que présentement, il trouve le besoin de vouloir dans cette opération de distribution de vivres durant cette période délicate de lutte contre le covid 19, mettre derrière chaque responsable des éléments des forces de sécurité et de défense – issus eux aussi de l’homos sénégalensis comme disait le poète président Léopold Sédar Senghor – pour assurer la transparence.
Or, par la pédagogie de l’exemple, il aurait pu dans un pays où l’écrasante majorité de sénégalais se dit croyants en Dieu, l’omnipotent et l’omniscient, bien se passer de mettre en garde les véreux et mobiliser les forces de défense et de sécurité en vue de sécuriser une opération de solidarité nationale pour les plus démunis.
Sur ce point, l’éducation religieuse et la perte des valeurs cardinales du peuple « Tiédo » dans la société sénégalaise incarnée par le refus du déshonneur sur soi et sa famille en toute circonstance se sont étiolées ; à tel point qu’il soit quasi impossible de se faire mutuellement confiance, en tant qu’Humain au sein de la Nation, dans le sens étymologique du terme.
Bonne lecture
