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Chronique de Babs : Experts Sénégalais, Debout

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Chronique de Babs : Experts Sénégalais, Debout

« L’économie, c’est le ventre et la poche » avait dit feu Mamadou Touré, ministre de l’économie et des finances du Sénégal, durant la période du plan d’ajustement structurel, sous le régime du président Abdou Diouf.

Le ventre renvoie à la possibilité, pour chaque sénégalais, de pouvoir manger à sa faim sans difficultés majeures. Une opportunité qui sous-entend une politique agricole à même de pouvoir produire à suffisance ce dont les sénégalais ont besoin pour se nourrir. Un objectif majeur accompagné par des petites et moyennes entreprises capables de transformer les productions agricoles, halieutiques, de l’élevage en produits de qualité et en quantité.

Au-delà, la mise en place d’un tissu industriel arrimé à des secteurs où le pays dispose des avantages comparatifs réels par rapport à la compétitivité au niveau africain, international.

A partir de ce moment, la poche ou le pouvoir d’achat des sénégalais va suivre. La création d’emplois dans le secteur primaire, la transformation des produits locaux, le développement du commerce porté par des professionnels bien au parfum des enjeux mondiaux accompagneront la manœuvre.

Or, tout cela nécessite des choix clairs émanant des réalités du Sénégal qui n’ont rien avoir avec du m’as-tu vu. Car, il suffit d’écouter les pontes du régime disserter sur des investissements à coup de milliers de milliards dans des dépenses de prestige ou infrastructures mirobolantes pour s’en convaincre.

Etant, le plus largement du temps sur le champ de la politique politicienne par un tripatouillage permanant de nos textes de lois dont souvent même, l’absence du caractère impersonnel crève aux yeux de citoyens profanes en matière de droit comme moi. Ceci a fini d’anesthésier la capacité de réaction des sénégalais.

Transformés dans leur écrasante majorité en pauvres qui courent en permanence derrière la dépense quotidienne pour assurer tout au plus, un plat par jour, les sénégalais souffrent au plus profond dans leur chair. Un quotidien dans lequel ils vivaient tant bien que mal avant l’arrivée du coronavirus dans le pays.

Et d’ailleurs, cet état de pauvreté qui sévit au sein des ménages sénégalais, au moment où des actes de mauvaises gouvernances économiques dénoncés dans le secteur du pétrole, la gestion des deniers publics à quasi tous les niveaux par les corps de contrôle, agacent. Le dépit est la chose la mieux partagée chez les patriotes.

Dieu est juste. Le coronavirus est venu leur ouvrir les yeux sur le niveau de vie dans leur pays. En soutenant que 1000 000 de ménages ont besoin d’être aidés pour se nourrir, le gouvernement peut s’autoévaluer après 9 ans d’exercice du pouvoir. Sachant que le nombre de personnes par ménage tourne autour de cinq personnes en moyenne, environ, le tiers des sénégalais ne peut pas gérer leurs propres ventres.

Outre cet indicateur, le coronavirus a montré d’énormes lacunes dans la politique sanitaire du pays même si l’expertise du corps médicale a convaincu les populations ; de par le nombre de cas positifs guéris.

Cette expertise sénégalaise existe, pourtant, dans tous les domaines mais le manque de sérieux des dirigeants et de choix clairs au profit exclusif du pays a mis sous l’éteignoir cette flamme du génie sénégalais.

Alors, au sortir de cette mauvaise passe du coronavirus, tous les experts sénégalais soucieux du développement de leur pays n’ont plus le droit de rester à l’écart et regarder des mains inexpertes conduire notre pays à sa perte. Voilà, tout l’enjeu.

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